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Expérience de Toyota services
Interview faite par le journal « L’expansion » de Doshi Kashimoto, Président de la société Toyota services de 1992 à 1998 et promoteur du redressement spectaculaire de la société (ROCE= 25% et FCF/TO= 15%). (impossible de trouver l'original ni sur papier ni sur le site internet de l'Expansion donc je le mets ici pour montrer que d'autres méthodes existent pour gérer une entreprise)
Exp : Quel est le secret de la réussite de Toyota services ? DK : Je dois d’abord vous expliquer ce qui est au cœur de notre management : Exp : Pouvez-vous-nous en dire un peu plus sur ce qui explique le succès de Toyota services ? DK : A partir de cet esprit de consensus, nous avons promu un système « ouvert » : Nous avons essayé de donner à chacun la possibilité de se révéler dans son travail parce que nous avons compris que cette énergie était vitale pour l’entreprise. Exp : mais comment concilier ce concept d’autonomie –très occidental- avec le fonctionnement de l’entreprise nécessairement orienté vers des objectifs connus et précis, en relation avec sa rentabilité ? DK :Le complément indispensable à l’autonomie et à l’innovation individuelle est la culture d’entreprise (ou le projet d’entreprise) qui soude les énergies et oriente les efforts. A l’échelle de l’usine ou du département, c’est exactement le principe de fonctionnement des « cercles de qualité » que vous avez inventé (Dr Juran) et que nous avons déployé : Le travail continu d’information sur les valeurs et le projet de l’entreprise garantit que l’initiative individuelle se concentrera sur les sujets prioritaires et recherchera les meilleurs résultats dans le sens des objectifs de l’entreprise. La mission des responsables est d’encourager, d’aider, d’orienter, mais surtout d’éviter de démotiver comme vous le faites souvent parce que vous croyez que les résultats s’obtiennent par la pression, par le rappel constant des exigences, les yeux rivés sur les tableaux de bord, par l’exposé détaillé et fréquent des résultats chiffrés. Vous ne laissez pas vos collaborateurs « respirer », inventer leur propre mode de direction. Exp : Vous êtes dur avec les managers occidentaux. DK : Vous avez, je crois, un dicton qui dit : « qui aime bien, châtie bien ». Je suis donc très optimiste sur votre capacité à changer et il y a de nombreux exemples chez vous de sociétés ou d’usines qui fonctionnent avec le système « ouvert » que je vous recommande. Ouvrez les yeux. Exp : Vous nous parlez d’un système ouvert. Pouvez-vous nous décrire un système fermé ? DK : Le système fermé a sa propre cohérence qui peut lui permettre d’obtenir certaines performances à court terme. Les objectifs élevés sont fixés sans analyse et sans concertation, donc sans appropriation. Comme les objectifs sont beaucoup plus élevés que les anciens (qu’on n'avait pas atteint), on imagine des batteries d’indicateurs à surveiller de prés. Les tableaux de bord se multiplient ainsi que les outils de suivi et les comités de reporting. On crée des groupes de travail chargés de conduire de multiples plans d’action. Les gens sont impliqués dans tellement de choses qu’ils finissent par ne plus savoir quoi faire. Les conséquences sont évidentes : Mais le pire de tout est l’illusion de participation que donne la multiplication des comités en tous sens, qui ne sont en fait que des prétextes pour les chefs pour tout contrôler et priver ainsi les responsables intermédiaires de toute capacité de décision et d’autonomie. Exp : Vous nous décrivez un monde un peu kafkaïen : comment en sortir ? DK : La solution ne peut venir que d’une prise de conscience du haut management qui doit envoyer des signes forts dans le sens du modèle « ouvert », en commençant souvent par écarter les managers du modèle « fermé ». Ne pas tolérer les tableaux de bord ou les rapports de 30 pages. En résumé, faire en sorte que les gens travaillent avec plaisir. Nous avons mis en œuvre ces principes dans notre société et les résultats sont ceux que vous connaissez.
voici quelques avis que vous pouvez compléter à volonté. Bien sur, toujours dans l'esprit de choisir au mieux son futur lieu de vacances.
(Rappelez vous que 3 avis positifs valent environ 10 avis négatifs. On s'exprime beaucoup plus facilement pour critiquer négativement)
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